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9.21.2009

La dernière Cène

Léonard de Vinci, 1498
Marithé et François Girbaud, 2005
Pastiche de cette fameuse scène religieuse, la publicité de Marithé et François Girbaud a beaucoup fait couler d'encre. Remplaçant les apôtres par des femmes et changeant l'esthétisme de la scène, la maison a été poursuivie en cour.

On peut lire sur Wikipédia:
Le juge qualifie cette affiche d'« injure » faite aux chrétiens, injure, d'après lui, « au surplus renforcée (...) par l'incongruité de la position du seul personnage masculin, présenté dans une pose équivoque ». Il ordonne que l'affiche soit retirée immédiatement. L’avocate des créateurs, Me Laurence Garnier, a dénoncé une procédure visant à « interdire la liberté d'expression». Le tribunal a assorti « cette condamnation d'une astreinte de 100 000 euros par jour de retard, à compter du 3e jour suivant la signification » de cette ordonnance aux parties, qui ajoute que « l'injure ainsi faite aux catholiques apparaît disproportionnée au but mercantile recherché ». La société se défend d'avoir voulu offenser : « Jamais il n’a été dans l’intention de la maison d’offenser qui que soit. » Les avocats de l'association catholique, Me Thierry Massis et Me Jean-Louis Thieriot, reproche aux créateurs « d’utiliser une scène sacrée à des fins mercantiles », et une publicité avec des poses « lascives et des plus suggestives ». La Ligue des Droits de l'Homme s'est porté partie civile pour « défendre la liberté d'expression ». Le 14 novembre 2006, la Cour de cassation a annulé l'arrêt de la cour d'appel de Paris du 8 avril 2005 et, statuant sur le fond du litige, a débouté l'association Croyances et libertés.

Il est intéressant de constater que le personnage masculin est critiqué, alors que sur l'original de Da Vinci, le personnage féminin (souvent oublié) est dans une position bien semblable... Aussi, il est intéressant de voir le choix des aliments qui figurent sur la tables des deux oeuvres. Sur celle de Da Vinci, on retrouve du pain exclusivement, alors que dans la publicité de Marithé et François Girbaud, on retrouve quelques pains, mais aussi des poires.